Une communauté naît par le fait du regroupement entre elles de personnes pouvant s’entraider.
Les communautés sont-elles de fait ?
Oui, car les personnes n’ont souvent pas le choix dans leur lieu de chute ! Il est donc bien difficile que les personnes ne se regroupent pas en communauté car elles ont là des points communs et surtout elles y rencontrent le meilleur accueil.
Est-ce la faute à l’immigration? Les flux migratoires existent depuis la nuit des temps… les animaux ont commencé en premier…
Au début du siècle des provinciaux montés à Paris depuis l’Auvergne, les Alpes ou la Bretagne formaient certes des communautés avec les autres Auvergnats, Alpins, et Bretons mais des communautés intégrées : chacun avait un travail.
Il y eu aussi de nombreux italiens, espagnols, portugais qui vivaient comme les Auvergnats. Soutenus par leurs coreligionnaires tous s’en sortaient peut-être mieux que les vrais parisiens.
Les chinois travaillaient, en famille dans la maroquinerie, les lampions, la restauration. Malgré leur difficulté à s’exprimer ils étaient intégrés et leurs enfants étaient scolarisés
Un emploi bien rémunéré permet de vivre parmi les autochtones de la société dans laquelle on migre sans aucun problème et d’y être parfaitement intégré, de pouvoir participer à la vie associative et autre (achat d’une maison…) comme tout résident.
Il faut insister sur les conditions de départ et la qualité de l’accueil comme éléments structurant de l’intégration.
Pour les africains, le milieu se dégrade, car ils vont souvent vivre seuls, sans famille dans des conditions de logements effroyables, puisque aucun travaux n’ont entretenu ces habitations et qu’eux ne peuvent faire aucun investissement car ils doivent envoyer une partie de leur misérable paye au Pays. Leur exploitation par les petits patrons est telle qu’ils ne peuvent pas faire surface.
De véritables ghettos ont été construits dans les banlieues en particulier en élevant des tours qui ne pourraient accueillir que des personnes ne pouvant trouver autre chose de plus humain et surtout sans donner dans ses environs des structures adaptés pour s’occuper, se distraire et travailler.
Ils viennent démunis des pays les plus pauvres. Leur intégration sera donc plus difficile ; la vie de chaque individu se fait d’expédients au jour le jour : trouver du travail, des papiers, à se loger… Manque d’accueil.
Si cette communauté n’a pas les moyens de vivre, c’est à dire des logements corrects, des emplois suffisants surtout, des lieux de rencontres, alors oui la laïcité peut être en danger.
Dans les communautés d’aujourd’hui il y a deux grandes familles: les riches et les pauvres. Un riche aidera plus volontiers un riche qu’un pauvre (l’ascenseur peut être renvoyé) et l’image de voir un pauvre aider un riche ou un riche aider un pauvre n’existe que dans les fictions Hollywoodiennes. Et dans ces films le pauvre prend l’escalier… parce que l’ascenseur est souvent en panne.
Dans la communauté des riches dans notre pays, il n’y a peu ou pas de danger pour la Laïcité.
Dans les lieux publics on ne remarque pas ou peu leurs signes d’appartenance à une religion ou organisation si ce n’est la condition sociale. Le riche se fait discret.
Dans la communauté des pauvres, condition sociale oblige, il peut y avoir danger!
Aujourd’hui on remarque de plus en plus dans les rues des kipas, des voiles, croix, des barbes et tout signe distinctif affichant la religion. On remarque aussi que ces gens là sont issus de classe sociale modeste voir le plus souvent précaire, sinon fanatiques. Ou tout simplement une stupidité bien humaine. Ces familles sont le quart-monde. On ne le voit pas car ces jeunes sont habillés à la mode grâce au marché parallèle sinon ils seraient en guenilles.
Par ces exemples, nous voyons bien qu’une communauté joue un rôle social, celui d’accueillir des personnes ayant la même culture ou le même statut social.
Alors à qui profite le crime des communautés à dessein ?
Sans travail, sans logement, sans papier, l’immigrant ne pourra que se renfermer dans sa communauté d’origine, dans un déterminisme qui met en danger notre Laïcité. Toute mise à l’écart ne peut être vécu que comme une injustice, ne peut que favoriser le grégarisme autrement dit le communautarisme.
Il est regrettable que l’on insiste plus aujourd’hui sur les problèmes d’intégration et beaucoup moins sur ceux de la misère. Hors cette dernière est en forte augmentation et touche forcément la dernière génération d’immigrés. En fait, l’islam est instrumentalisé en France.
Est-ce la faute aux religions? Les sondages nous indiquent une diminution des croyants/pratiquants malgré l’accroissement démographique. Pratiquer sans croire révèle du fanatisme.
Est-ce la faute aux médias ? Les médias sont contrôlés indirectement par le pouvoir politique, et à chaque média son parti. D’où l’instrumentalisation politico-médiatique actuelle du phénomène. Il y a une volonté de faire passer les révoltes des banlieues de novembre dernier pour un problème de religion alors qu’il s’agit avant tout de pauvreté. Dans la ville de Marseille aucun incident n’a été recensé et que cette grande agglomération a aussi sont lot de communautés avec tout ce que cela implique.
Les problèmes actuels trouvent leur explication dans le déficit social auquel les jeunes doivent faire face. Le rapport 2005 de l’observatoire national des zones sensibles indique bien un taux de chômage quatre fois supérieur à la moyenne nationale dans les dites zones, avec un revenu fiscal de 60% inférieur à celui des autres unités urbaines.
Les jeunes immigrés arrivant sont très respectueux mais l’on constate une vraie dégradation quelques années plus tard. Qu’y a-t-il dans le système Républicain qui inspire un tel mépris pour la société actuelle ?
« La République est une et indivisible » et le lien le plus fort est la langue.
Le langage des jeunes les tient à part. Rappelons que les jeunes de tous temps on cherché à se démarquer des adultes en créant leur propre langage, or à notre époque, les technologies tels que Internet et la téléphonie mobile pour les texto n’aident pas. Ils ont tendance à écrire le langage parlé, de la phonétique abrégée.
L’importance de l’autorité et de l’éducation parentale est vitale et ce devoir ne peut être légué. Le niveau des programmes scolaires est revu à la baisse en moyenne tous les cinq ans, ceci dit pour garder un quota de réussite acceptable. Est-ce acceptable d’abrutir nos enfants pour en faire des légumes ?
Bien souvent dans la famille des pauvres, toutes communautés confondues, ce sont les enfants qui savent lire et traduisent à leurs parents ce qu’ils ont compris ou pensent comprendre avec leur vision.
Ces populations deviennent des proies faciles pour les religieux les plus fondamentalistes disant leur apporter la solution à leur état.
Pénurie de travail organisée et politique des grands frères font la démonstration de l’alliance libéral communautariste. Lorsqu’ un ministre déclare que la République ne peut se passer de la foi, qu’il annonce un toilettage de la Loi de 1905, et qu’il fait appel aux imams pour « gérer » les troubles, il fait clairement le lien entre le combat anti-social et le combat anti-laïque, il est clairement libéral communautariste.
Continuer à développer la laïcité sur un ciment commun malgré les communautés est une question qui ne se pose donc même pas. Les communautés ont toujours eu des difficultés à s’intégrer au départ mais cela s’estompe avec le temps. Notre modèle républicain plus que tout autre permet l’intégration, c’est lorsqu’il n’est pas appliqué, que le contrat social est rompu qu’il n’y a plus intégration, et renvoi de l’individu non plus à sa condition de citoyen mais à une identité paradoxalement communautaire. Avec le communautarisme, L’Etat discute avec le curé, l’imam et le rabbin qui eux s’occupent de leurs brebis, mais ne discute plus avec l’individu citoyen.
Puisque nous connaissons le mal, nous connaissons le remède : la Laïcité. En effet elle est le levier de toute émancipation, en ce sens que l’Etat laïque met en avant tout ce que nous avons en commun et renvoie à la sphère privée nos différences. L’état représente tout ce qui nous unit. Il s’adresse aux individus citoyens et non pas aux communautés. Si c’est l’individu qui accepte les lois de la République alors la communauté disparaît de fait et la culture survit. Prétendre qu’il y aurait une culture unique qui permettent aux étrangers de devenir à 100% français reviendrait à réduire à néant la sphère privée, et à induire l’idée d’une culture officielle, qui serait aussi dangereux que de vouloir donner une interprétation officielle à des périodes de notre histoire.
La lutte politique contre la violence intégriste doit être comprise comme le souci de promouvoir une conscience lucide des vraies causes des problèmes, en lieu et place d’un diagnostic fallacieux qui incrimine la modernité, la République, et l’émancipation laïque.
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